Intéressés par le bouddhisme ou simplement curieux ? Avez-vous déjà essayé un temple stay ? En Corée, nombreux sont le temples bouddhistes qui proposent à des visiteurs de passer de quelques heures à plusieurs nuits et journées entre leurs murs et participer à la vie du temple. C’est l’occasion idéale de méditer et se recentrer sur soi tout en découvrant la culture bouddhiste.
L’année dernière, j’ai eu l’occasion de faire un temple stay en Corée pour la première fois. J’ai choisi le temple Geumsansa, en pleine nature près de la ville de Jeonju. A travers mon expérience, j’aimerais vous faire découvrir cette activité qui se démarque du tourisme classique et pourquoi pas, vous donner envie d’en faire à votre tour ! Au fur et à mesure de mon récit, je vous parlerai de la réservation, des activités, de la découverte du bouddhisme et bien entendu, du temple !
Le Bouddhisme en Corée
Avant de continuer, faisons un petit point sur la place du bouddhisme en Corée. Contrairement à ce que nombre d’occidentaux pourraient penser, la Corée est un pays majoritairement chrétien protestant. De plus, et fait qui va vous surprendre (il m’a surpris aussi) : le bouddhisme n’est pas forcément considéré comme une religion mais plutôt comme une croyance. Ce qui est assez logique en soi : Bouddha n’est pas un dieu mais un être qui a atteint un état d’existence supérieure. C’est un peu compliqué a expliquer mais c’est justement quelque chose que j’ai appris durant mon temple stay et dont j’aimerais vous parler un peu plus loin dans cet article.
Comment réserver son temple stay?
Pour trouver son temple stay idéal en Corée, rien de plus simple ! Il vous suffit de vous rendre sur le site web https://eng.templestay.com/ (en anglais) et de parcourir les temples proposés. Mon amie et moi avons épluché la liste avant de nous mettre d’accord sur un lieu en particulier… Nous avions déjà tracé un itinéraire de voyage plus ou moins détaillé et nous voulions absolument caser un temple stay dans notre parcours. Nous avions prévu de faire un tour de Corée en bus. Il faut savoir que les bus de ligne en Corée sont très pratiques, peu chers et confortables. C’est une très bonne alternative au train ! La Corée étant un petit pays, il est rare de faire des trajets dépassant les 4-5 heures. Comme nous devions passer vers la ville de Jeonju avant de retourner à Seoul, nous avons trouvé le temple qu’il nous fallait.
Le temple Geumsansa
Et notre choix s’est porté sur le Geumsansa près de la ville de Gimje, perché au pied de la montagne Moaksan, dans la province du Jeollabuk-do. Le temple propose deux types d’activités : « daily templestay » (séjour d’une journée) et « 2 days, 1 night – I want to rest » (2 jours, 1 nuit – Je veux me reposer). Nous avons choisi la deuxième option. Pour 50,000 won par personne (environ 38€), nous pourrions profiter d’une nuit dans une chambre hanok rénovée, des activités de temple proposées, ainsi que de 3 repas. Une aubaine !
Un périple vers la sérénité
De Jeonju à Gimje
Suite à un séjour plus que gastronomique à Jeonju (je crois bien avoir pris quelques kilos en 2 jours), j’ai déposé ma grosse valise dans un petit office du tourisme situé près du terminal express de bus. Si vous cherchez des casiers, vous pourrez en trouver là-bas. Au départ, je voulais la mettre dans un casier mais la personne de l’office du tourisme m’a dit que c’était cher et m’a proposé de la garder dans leur local. J’ai accepté, connaissant l’honnêteté générale des coréens. Ce n’est probablement pas quelque chose que j’aurais accepté en France. Un bel exemple de « jeong » (정), la sympathie coréenne (le terme est en réalité impossible à traduire en Français, mais sympathie s’en rapproche le plus, bien que trop vague).
A l’arrêt de bus, une petite dame âgée a parlé avec nous, ravie de parler à des françaises pour la première fois de sa vie. Parler un peu coréen donne un vrai coup de pouce, bien sûr. Le trajet en bus de ville depuis Jeonju était très calme. Plus nous nous rapprochions de notre destination, plus le bus se vidait. Et les paysages verdissaient.
Arrivées à destination, le terminus de la ligne, les alentours étaient bien calmes. Un conseil lorsque vous souhaitez vous repérer en Corée : utilisez Naver Maps (ou Kakao Maps) et non Google Maps. Naver Maps est bien plus précis, à jour et correct. Sur le chemin, nous nous attendions à devoir faire un petit parcours de randonnée pour arriver au temple (rappelez-vous qu’il est situé dans la montagne). Il n’en a pas été question du tout ! Le bus nous avait déjà bien avancé. Nous avons juste marché 10min, sur un sentier de forêt plat, en traversant quelques ponts, en croisant une belle cascade.
Arrivée au temple
A l’approche du temple, une magnifique porte se dresse eu milieu des arbres. Après l’avoir traversé, nous apercevons ce qui semble être un dortoir hanok. Un homme en sort, s’approche de nous et nous demande en anglais si nous sommes là pour le temple stay. Il nous guide ensuite dans notre petite chambre. C’est une belle chambre hanok rénovée. A ma grande surprise la salle de bains est très moderne et confortable. Je sens déjà que nous allons passer une excellente nuit.
Après avoir réglé nos frais en liquide pour le séjour, notre hôte qui sera aussi notre professeur (nous l’appelions seonsaeng-nim, 선생님 – M. le professeur en coréen, je l’appellerai comme ça dans cet article), nous apporte quelques brochures et les uniformes de temple à porter pendant le temple stay. Une veste, le pantalon le plus confortable que j’ai jamais porté, et un chapeau de paille. Il faut savoir que les artifices tels que le maquillage, les bijoux, les accessoires et vêtements flashy sont bannis du temple. Tout le monde est logé à la même enseigne et suit un mode de vie sobre et modeste. Une bonne excuse pour faire l’impasse sur l’étape maquillage !
Une fois changées, nous nous sommes dirigées vers le temple pour visiter avant de retrouver notre professeur à notre heure de rendez-vous. A l’entrée, il y a un bâtiment, traditionnel comme tous les bâtiments du temple. Il abrite un musée exposant les activités caritatives menées par les moines du temple au fil des ans. Nous nous sommes ensuite assises sous un arbre pour admirer le temple, méditer et écouter la nature. Un premier moment de contemplation sous fond de musique classique. Je reconnais la Gymnopédie nº1 d’Erik Satie. Bien que dénotant avec la Corée traditionnelle c’est probablement l’une des plus belles mélodies pour décompresser.
Temple stay : partager la vie des moines bouddhistes
Tour du temple et professeur bavard
Comme prévu dans le planning, mais avec un peu de retard, notre seonsaeng-nim débute une visite du temple pour nous expliquer l’histoire et le rôle de chaque bâtiment. Il est un peu funky ce professeur. Il nous autorise à prendre des photos alors qu’il est clairement indiqué sur la pancarte que c’est interdit. Un vieux et grand bâtiment, nommé « Nouveau Bouddha », est dédié au prochain bouddha qui s’élèvera dans le monde. D’ailleurs, il nous explique aussi que dès que l’on croise une statue de Bouddha et que l’on croise un moine, il faut joindre les deux mains au niveau de la poitrine, et incliner la tête. C’est une marque de respect.
Je dois vous avouer que mon amie et moi sommes extrêmement curieuses. On a toujours plein de questions et on aime les débats… Ce n’était qu’une histoire de minutes avant que l’on en pose… des questions ! Notre seonsaeng-nim, visiblement heureux de notre intérêt, nous répond en détail. Et il finit par poser des questions à son tour afin de comparer les différentes croyances et religions que nous connaissions avec les croyances bouddhistes. Un moment très enrichissant mais tellement long qu’il a fini par empiéter sur notre visite du temple que nous n’avons jamais finie. Funky, je vous dis.
Les repas bouddhistes
Il fait encore jour lorsqu’on nous appelle pour nous rendre au bâtiment de la cafétéria. Ici, c’est self service. On peut se servir de tous les aliments qui se trouvent sur le buffet, à condition d’être raisonnable. Bien qu’il y ait beaucoup de nourriture, il faut en laisser pour les autres et être sûr que l’on va manger sans laisser de restes. Une fois le repas fini, il faut débarrasser sa table et faire soi-même sa vaisselle.
En accord avec les enseignements de Bouddha lui-même, les repas bouddhistes sont 100% végétariens. Chaque être conscient et étant capable de ressentir ne doit pas être mangé. Un principe que l’on retrouve aujourd’hui chez de nombreux végétariens mais que les coréens ne suivent pas en général, contrairement aux moines. Le bouddhisme a aujourd’hui une place assez particulière en Corée. Premièrement, parce que le pays est aujourd’hui majoritairement Protestant. Deuxièmement, car bien que beaucoup de coréens se rendent toujours dans les temples (pour prier et faire des temple stay), ils ne souhaitent pas suivre le mode de vie sobre du bouddhisme.
Nous avons eu 3 repas lors du séjour : un dîner, un petit déjeuner et un déjeuner. Les 3 repas se ressemblaient beaucoup mais étaient complets et savoureux. On y retrouve du riz, bien sûr, mais aussi des légumes marinés, du tofu, de la gelée de gland (ne rigolez pas, c’est plutôt bon et nutritif !), de la soupe l’algue. Impossible d’être en carence alimentaire avec un tel repas.
Prière et 108 prosternations
Le soir, nous avons participé à notre première session de prière au temple. Nous n’avions jamais participé à un tel rituel. Nous devions donc observer le moine et notre seonsaeng-nim pour imiter les gestes à suivre. Une fois notre tapis de prière installé, le défi était de comprendre comment se prosterner. Nous n’avions pas encore été entraînées à la faire !
Les 108 prosternations étaient initialement prévues pour le lendemain matin mais notre seonsaeng-nim nous a proposé de les faire le soir après la prière. Je le suspecte d’avoir eu pitié de nous qui avions du mal à faire les gestes corrects lorsque le moine récitait ses mantra ! Installées dans un autre grand bâtiment, il nous a enseigné comment se prosterner correctement. La prosternation est un symbole d’humilité et permet de se détacher de son ego, source de souffrance. Pour trouver la paix intérieure, il faut oublier son ego. Après cette belle leçon philosophique de notre seonsaeng-nim, nous avons enfin commencé la session.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’étais soulagée de l’avoir avancée au soir car c’est la période de la journée la plus fraîche (rappelez-vous qu’en été, la Corée c’est un sauna permanent). Il est donc plus facile de faire des efforts physiques. Notre seonsaeng-nim nous a dit de nous prosterner à notre rythme pendant le temps imparti et je pense que j’ai été trop lente pour atteindre les 108 prosternations. Cependant, j’ai clairement fait mon activité physique de la journée et je ne peux que recommander cet exercice à faire quotidiennement pour tous ceux qui veulent perdre du poids 😀
Prière matinale
La première prière du matin est prévue à 5h, il faut donc se coucher tôt. Vous imaginez que le lever est plutôt difficile. La bonne nouvelle est qu’il y a juste à se faire un brin de toilette et enfiler ses vêtements de temple avant de sortir. Prête en 15min, j’ai jamais fait mieux (je fais partie de ces gens qui prennent leur temps le matin) !
Dès notre arrivée dans la salle de prière (nous étions les dernières), la prière commence. Dehors, il fait encore nuit. Bonne nouvelle, notre entraînement intensif de prosternations de la veille a payé, cette fois-ci, on arrive à les faire correctement !
Suite à la prière, on prend le temps de prendre quelques photos de l’aube dans le temple. J’ai rarement contemplé un paysage aussi beau et serein. Puis nous avons pris notre petit déjeuner.
Randonnée, méditation et moucherons
Dans la matinée, on nous donne quartier libre pour faire ce que l’on veut : méditer, se promener, ou faire de la randonnée. Mon amie et moi choisissons la 3ème option car il fait encore frais et la température est supportable. C’est très étrange de marcher sans sac : on prend juste nos lunettes de soleil, notre chapeau de paille et notre portable. Notre seonsaeng-nim nous a indiqué la route à suivre pour rejoindre le pic de la montagne. Ses instructions étant plutôt claires, pas besoin de carte pour s’orienter. Il y a aussi des panneaux sur le chemin. On croise aussi quelques randonneurs, bien équipés.
Qui dit été chaud et humide + cours d’eau dit invasion de moucherons. C’est dans des moments pareils que le chapeau de paille est le plus utile : il est super efficace pour les chasser (en l’agitant – je repense aux chevaux qui utilisent leur queue pour chasser les mouches). Le chemin est assez long mais pas trop escarpé… jusqu’à arriver à des escaliers sans fin. Ceux qui ont déjà fait des randonnées en Corée savent probablement de quoi je parle : souvent pour arriver au sommet d’une montagne, les coréens ont la « bonne idée » de mettre des escaliers en bois… Après en avoir monté une partie, mes problèmes de genou ressurgissent et me poussent à rebrousser chemin tandis que mon amie décide de continuer pour admirer la vue depuis le sommet… Pas de bol, le temps qu’elle arrive en haut, le temps s’était couvert et le ciel était brumeux…
Une activité de temple stay : le collier aux 108 perles
Dernière activité du matin : la confection d’un « chapelet » bouddhiste aux 108 perles (appelé « mala » en Inde) avec notre seonsaeng-nim. Après les avoir comptées et re-comptées, cela nous a aussi fait un souvenir de notre séjour au temple. Faire une activité manuelle est très relaxante. Dans d’autres temple stay, cette activité peut être remplacée par la confection d’une lanterne en forme de lotus. Vous avez remarqué que le nombre 108 revient constamment pendant ce temple stay. Dans la culture bouddhiste, il s’agit d’un nombre sacré. Je ne saurais expliquer sa signification car les sources que j’ai trouvé ont toutes des explications différentes. Mais si vous en avez une, je vous invite à la partager dans les commentaires !
Après notre dernier repas, nous bouclons nos valises, rendons nos uniformes, disons au revoir à notre seonsaeng-nim et à une française rencontrée sur place qui a participé au temple stay en même temps que nous. Puis, nous quittons le temple pour faire machine arrière et rentrer à Jeonju.
Les bienfaits du temple stay pour le corps et l’esprit
Le temple stay est une merveilleuse expérience pour se relaxer et se recentrer sur soi-même. Elle permet de déconnecter de son quotidien et de faire le point sur soi pour renoncer aux causes de la souffrance qui nous rendent stressés et malheureux. La sobriété de ce séjour, en totale opposition avec la société consumériste coréenne, est une véritable bouffée d’air frais (dans le sens propre comme figuré du terme).
Si vous voulez réserver vous aussi un séjour dans le temple Geumsansa, c’est par ici (en anglais ou coréen) :
Je vous prépare un autre article lié au temple stay très bientôt. Avez-vous déjà testé cette expérience en Corée ou ailleurs ?
4 Comments
Cet article est super intéressant ! J’avais déjà vu des vidéos sur le sujet mais un article écrit est plus complet au niveau des infos et permet de bien savoir ce que vous pensiez sur le moment
Ça n’a pas l’air de tout repos tout ça. Se lever du toooot. Par contre la nourriture, ça a l’air trop bon contrairement à ce qu’on pourrait croire.
Merci pour les explications comme la signification du nombre 108, de la prosternation etc.
Et pour les superbes photos aussi (celles de l’aube sont au top).
En plus seonsaeng-nim avait l’air trop sympa
La nourriture était très bonne (en plus d’être saine), je confirme ! Honnêtement, les photos ne font pas justice en paysage réel, même si elles sont pas trop mal 😉
Je devrais pas dire ça là mais seonsaeng-nim était tellement funcky qu’il nous a dit de revenir au temple avec des amis pour boire du soju dans le dortoir le soir la prochaine fois ! Il m’a achevée avec cette suggestion 😀 (je le ferai certainement pas, c’est pas le but d’un temple stay!)
Allez je rajoute mon commentaire pour compléter cette expérience que nous avons fait à deux.
Sur la randonnée, je n’ai effectivement pas eu la possibilité de profiter de la vue. Cela dit, sur le moment de la descente, le brouillard s’est dissipé. Si j’avais su, j’aurai attendu 5 minutes de plus au sommet. Donc un conseil, restez un petit peu, cela vaut le détour. Ne pas écouter les coréens qui vous disent « il y en a pour 30 minutes, pas plus ».
Je ne regrette absolument pas, malgré le manque de vue. Monter en solitaire rend l’expérience assez magique, si tôt de bon matin, et malgré ma douleur sur le moment (je me suis ouvert, et mes muscles ont aussi souffert), une photo de cette randonnée reste mon fond d’écran depuis lors. C’est que ça m’a marqué !
Sur le chemin de la descente j’ai d’ailleurs croisé un père et ses deux fils qu’il avait visiblement traîné à faire un templestay, mais qui avaient tous les trois beaucoup de mal à suivre les règles (ils ont pas fait un seul repas en même temps que nous parce que toujours en retard ils avaient pas réussi à se réveiller le matin pour la prière, ni à arriver à temps la veille d’ailleurs. On a parlé quelques minutes en anglais, ses fils essayant de dire quelques mots, ils avaient l’air de ne pas du tout vouloir monter.
Notre professeur était effectivement quelqu’un d’original. Je pense que chaque templestay est très différent mais je suis très heureuse qu’on soit tombées sur lui. En l’occurrence, celui-ci n’était pas un moine. Il nous a expliqué avoir tenté de devenir moine pendant un moment, mais n’était pas en accord avec tout, et avait donc décidé de vivre sa vie dans les temples, sans être moine, et de vivre le bouddhisme à sa façon. Et effectivement, il n’y a pas qu’une manière de vivre le bouddhisme.
Toutes ces discussions métaphysiques que nous avons eu sur la religion, sur les croyances, sur la diversité à l’intérieur même du bouddhisme, sur la science aussi, sur la méditation, tout cela me reste en tête constamment et je me retrouve à prendre certaines décisions en y pensant. C’était vraiment enrichissant, et je pense qu’il s’est aussi senti bien plus libre de nous parler comme cela car justement, il n’est pas moine.
D’ailleurs, il parlait très bien anglais, ce qui était un gros plus.
D’ailleurs, petite anecdote supplémentaire. Nous y sommes allées à une période assez creuse. Cependant à d’autres périodes de l’année, il peut y avoir beaucoup plus de monde faisant ce type d’expérience. A Geumsansa, ils ont une deuxième bâtiment de logement dans ces périodes là, un peu plus isolé, qu’il nous a montré. Il nous disait que s’il y a beaucoup de monde, il préfère mettre les étrangers à cet endroit là car c’est plus isolé et on peut profiter de la nature et du silence. Il avait envie de montrer aux étrangers l’expérience la plus profond et détendue possible.
Il nous a d’ailleurs dit que la prochaine fois, il nous mettra là, on serait au calme. Et qu’on devait ramener quelques bouteilles, un peu de makgeolli, parce qu’on est jeunes et qu’on sera tranquilles ici. Vraiment funky comme tu dis !
Bref, on avait choisi ce templestay complètement au hasard, parce que la description semblait moins touristique et plus authentique que les autres, et que ça tombait bien sur notre itinéraire, mais j’ai l’impression qu’on n’aurait pas pu mieux tomber. C’était vraiment enrichissant.
Ah et je rajouterai juste sur le chiffre 108. Nous lui avons demandé lorsque nous faisions notre atelier manuel, je pense que tu t’en souviens pas. Il nous a dit qu’il y a beaucoup de variantes différentes sur l’origine du chiffre, notamment les 108 états dans lesquels ont peut être (un multiple du nombre d’émotions et sentiments). Mais selon lui, le chiffre n’est pas important, cela représente la multitude, un nombre très importants (ce qui explique qu’on ne sache pas trop la signification exacte car peu important). Il n’est donc pas important de faire 108 prosternations exactement, mais simplement d’en faire beaucoup. D’ailleurs il ne sera tout simplement pas possible de compter, et ce n’est pas recommandé. Ces prosternations vous emmènent dans un état de meditation, donc il faut se laisser aller, et penser simplement aux sensations et l’équilibre de son corps. 108 veut simplement dire beaucoup (d’après le Professeur).
Je pense qu’il avait vraiment une façon unique de voir le bouddhisme et ça m’en a appris beaucoup.
J’y retournerai sans hésiter.
Merci Lola pour tes précisions ! Notamment sur le nombre 108, j’ai refait des recherches derrière mais comme tu disais, il y a trop d’explications et honnêtement, ce nombre mériterait un article à lui tout seul (mon article est déjà très long !). J’ai aussi lu que les états sont tous les sens que l’on peut avoir, déclinés de manière positiVe, négative ou neutre. Il y a aussi une explication sur le nombre de volumes de la parole de Bouddha si je me souviens bien…
Je suis aussi très contente d’avoir eu affaire à seongsaeng-nim car il nous a enseigné beaucoup de choses et c’était très agréable de parler avec lui (il n’en reste pas moins très drôle comme personnage) ! Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps d’avoir fait la visite complète des bâtiments avec leur explication étant donné qu’on étais tous trop bavards !