THE TIGER de Park Hoon-jung | Action-Aventure | 2h19 | 2015
Synopsis du film : “Corée, 1925. Man-duk vit sur le Mont Jirisan avec son fils de 16 ans. Il fut un temps où il était le meilleur chasseur du pays, mais depuis la mort de sa femme, ces jours sont derrière lui. Le gouverneur japonais fait systématiquement abattre tous les tigres de la région, animal symbole de la rébellion coréenne, à tel point qu’il n’en reste plus qu’un dans la montagne, craint et respecté de tous. Pour le chasser, les Japonais engagent un groupe de chasseurs coréens, qui aimeraient que Man-duk se joigne à eux… »
C’est un très beau film visuellement, un plaisir à voir sur grand écran.
Les bons points :
- Des paysages enneigés spectaculaires.
- Un tigre impressionnant et une symbolique omniprésente.
- Une critique de la chasse au tigre, de l’extinction du tigre en Corée. Une grand importance donnée au respect de la nature et de ses droits.
- Le tigre, symbole de la rébellion sud-coréenne pour les japonais, est mis sur un pied d’égalité avec l’homme (le chasseur coréen Man-duk) dans la fin du film. Au final, l’homme et le tigre se battent tous les deux pour leur territoire, leur progéniture et pour leur survie.
- La musique tantôt angoissante tantôt lyrique confère une âme au film.
Les bémols :
- Un film assez long qui peut lasser certains.
- Les symboles ne sont pas assez explicites, c’est au spectateur de tout interpréter.
- Il faut se détacher des personnages car l’histoire ne se sert d’eux que comme une immense métaphore de ce que chacun représente. Il faut essayer de ne pas trop prendre à cœur les morts qui ont lieu pendant le film (travail que je trouve difficile quand on n’est pas averti).
Il y a un travail de recul à faire pour identifier qui est quoi, que représente l’envahisseur japonais, les braconniers, l’homme qui vit dans la montagne, le fils, le tigre…
Petit (+) : on retrouve pas mal d’acteurs de drama (qui ont souvent joué des rôles d’adjusshi), leur apparition est plaisante mais leur rôle est moindre.
Ma note : 3/5
Un tigre fascinant et une dimension fantastique qui donne un aspect surréaliste au film (qui est censé être un conte/une légende). La beauté esthétique et symbolique du film a pour moi estompé les pépins scénaristiques.